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Channel: La Loge d'Aymeric
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Spectacle de l'Ecole de danse 2014

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C'était la deuxième fois que j'assistais au spectacle annuel de l'école de danse, après la semaine de faste du Tricentenaire de la saison dernière. Décidément un joli spectacle toujours très attendrissant. Le choix de la programmation me réjouissait d'avance, il permettait de montrer l'ADN de l'École de danse, éternellement entre classique et moderne, entre technique et interprétation.

 

Le programme ouvre avec une pièce qui pourrait aisément le finir, tant les derniers instants servent de défilé aux élèves. La Royal Ballet School de Londres est dotée de son propre défilé qu'elle présente toujours en fin de programme (comme ici en 2012), Paris pourrait s'en inspirer. On voit dans ce Concerto en Ré le désir de Claude Bessy de montrer l'évolution entre les différentes classes.

 

On voit donc se succéder naturellement les divisions, de la sixième à la première, la technique s'affirmant, les ballons des garçons s'améliorant et les pointes apparaitre et se perfectionnant chez les filles. La musique de Bach rythme l'ensemble qui finit par une image de tous les danseurs se retournant sur scène, deux premières divisions portant alors la plus jeune fille avec ses bras en couronne, qui semble porter la lyre de l'Apollon musagète.

 

Le deuxième morceau est extrait de Bournonville. Un pas de deux puis des extraits de Napoli. La fêtes des fleurs à Genzano permet sans doute pour la première fois à Anaïs Kovacsik et Chun Wing Lam de danser intégralement un pas de deux sur scène. Ils sont évidemment un peu stressés et encore très académique mais la technique est présente et on les suit avec intérêt sur scène.

 

Je regrette néanmoins l'ennui profond du pas de six de Napoli, intéressant historiquement pour retrouver des traces du fameux placement danois de Bournonville, mais dont la chorégraphie nécessite un fort charisme. Il est sans doute trop tôt pour en demander tant aux élèves. Heureusement, je retrouve un certain entrain dans la Tarentelle, notamment avec le malicieux Alexandre Boccara.

 

La pièce de José Martinez Scaramouche ne m'a pas tant plu que cela. Elle est certes amusante et doit intéresser les élèves, mais je n'ai pas été convaincu. Une partie sur ce qui se passe avant l'arrivée du professeur de danse dans une classe, une partie en hommage à la commedia dell'arte, qui s'achèvera sur un carnaval avant l'arrivée du professeur. Le seul moment que j'ai trouvé réellement bien était l'hommage aux ballets du répertoire avec un Albrecht d'un mètre vingt (cape et fleur blanche à l'appui) et trois Ombres que l'on voit s'avancer. Cela reste un bon exercice d'expression pour les élèves, notamment le Scaramouche d'Andrea Sarri.

 

Mais la pièce que je tenais particulièrement à revoir était le Yondering de Neumeier que j'avais pu voir par les élèves britanniques. Sur des musiques folk américaines (enregistrées par le génial Thomas Hampson), les histoires se succèdent pour ces jeunes adultes, fils et filles de pionniers de l'Ouest américain. Entre le lyrisme de Molly et de Jeanie, on retrouve de la fougue dans l'épisode What's the matter. Chacun des premières divisions y trouve sa place et se donne au jeu de la technique et de l'expressivité pour une pièce qui demande autant de danse que de jeu d'acteur. Les personnalités peuvent enfin se dégager pour ces futurs professionnels.

Spectacle de l'Ecole de danse 2014

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