Les bloggeurs averti(e)s avaient eu vent de la saison prochaine depuis longtemps, elle a enfin été dévoilée hier aux membres de l’AROP (non juniors, évidemment). Tout un thème autour de la littérature, des adieux et de la création.
C’est la saison de la tristesse, des adieux terribles. Début avec Agnès Letestu le 10 octobre dans un de ses rôles fétiches, La Dame aux Camélias. J’avais loupé ce ballet lors de son entrée au répertoire. Visiblement la musique de Chopin accompagne un très beau ballet. J’ai hâte de davantage connaître Neumeier. Je ressors à nouveau les mouchoirs en mars pour les adieux de ma danseuse préférée, Isabelle Ciaravola. Mon premier ballet avait été avec Isabelle dans ce même Onéguine lors de l’entrée au répertoire. Elle avait été nommée étoile lors de cette série là. Déjà que ce ballet (vu récemment à Londres) me fait habituellement pleurer, là ca va être pire. Enfin, la constellation balletique perdra Nicolas Le Riche, qui a, lui aussi, atteint la barre fatale des 42 ans. Il reprendra le rôle de Quasimodo dans Notre Dame de Paris de Petit. Enfin, star oblige, il y aura le 9 juillet un gala en son honneur. Je n’ai pas eu beaucoup d’occasion de voir ce danseur, c’est bien dommage, mais je me rendrai évidemment à cette soirée qui s’annonce mémorable.
La saison de Noël sera merveilleuse ! A Garnier, Le Parc de Preljocaj, son baiser a été immortalisé par la publicité d’Air France. Si les œuvres de Preljocaj sont parfois discutables, celle-ci est visiblement superbe, inspirée de la carte du tendre. En face, Bastille reprend La Belle au Bois Dormant de Noureev. Ce ballet a été créé comme un hommage à la cour de Louis XIV, vous imaginez bien la flamboyance ! Je ne connais que les versions vidéos, j’ai vraiment hâte de pouvoir voir les danseurs de l’opéra dans ce ballet, c’est pour moi un des symboles du grand ballet, très accessible et toujours adorable.
Dans les reprises de moderne et classique, le retour d’Orphée et Eurydice, une des œuvres les plus prenantes que j’ai jamais vues, qui mélange la chorégraphie de Bausch avec l’opéra de Berlioz. Un délice. En juin, un diptyque Robbins/Ratmansky. Aie aie, fausse bonne idée ? Sans doute. Psyché de Ratmansky est esthétiquement affreux et mou pour la danse. Dances at a gathering est certes une belle œuvre, mais un peu longuet….
Deux soirées de création ensuite. Balanchine/Millepied en mai. Palais de Cristal de Balanchine, j’en entends beaucoup parler dans la littérature sur la danse, j’ai beaucoup aimé la soirée sur le chorégraphe en septembre dernier, les costumes de Lacroix devraient être saisissants. Création de Millepied sur la délicate musique de Daphnis et Chloé, de quoi pouvoir déjà travailler avec le ballet avant d’en prendre les reines. En octobre, une création de Teshigawara (je n’avais pas du tout compris son Light and Music à Chaillot, cette œuvre sera peut-être mieux), un ballet de Brown (la mention Ballet dans le silence me fait un peu peur) et enfin Doux Mensonge de Kylian. J’adore ce chorégraphe, comme son œuvre Kaguyahime.
La compagnie se reposera en janvier, laissant la place au Bolchoï et aux Illusions Perdues de Ratmansky. Peut-être ce ballet sera-t-il plus réussi que Psychée, avec un thème Balzacien, les attentes sont hautes !
Cette soirée m’enchante bien plus que la saison actuelle, avec bien plus de grandes séries, ca va être bien, très bien. Mais triste.