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Etoiles d'aujourd'hui et de demain

Théâtre des Sablons

15 Mai 2013

Isabelle Ciaravola, Karl Paquette, Laura Bachmann, Héloïse Bourdon, Yannick Bittencourt, Fabien Révillion, Yvon Demol, Sae Eun Park

 

C'était le premier gala de ce type où je me rendais. La formule est étonnante: quelques danseurs viennent danser des pas de deux du répertoire dans des théâtres moins prestigieux que Garnier ou Bastille. Un pas de deux reste pourtant pour moi l'aboutissement d'un ballet, de plusieurs actes qui se sont enchainés. Un pas de deux sans le reste du ballet reste une expérience douteuse. Et la succession d'extraits aussi classiques que Le Corsaire ou La Belle rend parfois l'exercice un peu longuet.

 

Néanmoins le principal point fort de ce type de soirée et qu'il nous permet d'apprécier les prestations de danseurs du corps de ballet dans des rôles de soliste. Les couples m'ont paru ici très bien choisi, notamment par rapport au titre de ce gala. 

 

Commençons par le couple d'étoiles d'aujourd'hui: Karl Paquette et Isabelle Ciaravola. C'est lui qui est l'organisateur de cette petite soirée, elle, c'est une de mes étoiles préférées. Leur premier morceau est extrait de la 3eme de Mahler, qu'ils ont récemment dansé à Bastille et que j'avais pu voir ici. Un petit rappel de cette superbe soirée mélangeant les corps et les positions néo classiques. C'est pour cette pièce que la musique enregistrée a été la pire, du Mahler en bande son, il y a mieux.

 

Ils clôtureront la soirée avec le pas de l'Abandon du Parc de Preljocaj, ouvrant alors sur la saison prochaine de l'Opéra. Seul pas non classique, il semble amuser quelques enfants neuillisiens de l'assemblée, non habitués à l'absence de pointes sur une danseuse, ou de collants sur des danseurs. Mais ces petits ricanements cessent bien vite. Comme le dit Danses avec la plume, "le parc, c'est diablement efficace." Et oui, que c'est beau. De tous les extraits présentés, c'est celui qui m'attire le plus dans l'ambiance du ballet en entier. La musique de Mozart lance les danseurs dans leurs gestes, arrivant à ce climax qu'est le baiser du Parc, [oui c'est celui de la pub Air France, d'accord] qui réussit à déclencher en si peu de temps bien des sentiments.

 

Une fois ces étoiles passées, que reste t-il chez les autres ? C’est la diversité entre sentiments forts, technique et classicisme.

 

Le Corsaire ouvre avec un pas de deux des plus classiques qui laisse découvrir les talents solides du couple Bittencourt/Park, mais l’adage ne semble pas tout à fait solide. Les variations s’enchainent pour arriver à une coda plus correcte. La danseuse coréenne est décidément impressionnante techniquement et Bittencourt réussit une prestation correcte. Mais les deux danseurs semblent bien plus à l’aise dans le superbe pas de deux du balcon de Roméo et Juliette. La musique à elle seule permet de se rappeler de toute l’histoire, on est tout de suite plongé dans l’univers amoureux. Un pas de deux qui ne soit pas découpé mécaniquement en quatre parties semble plus naturel dans ce genre de soirée.

 

Bourdon et Révillion, jeunes lauréats 2011 du prix AROP, sont décidément les jeunes danseurs assurés à qui l’avenir (et les distributions) sourit. La Sylphide nous dévoile leurs qualités de danseurs bien français, avec un travail du haut du corps remarquable. La variation de James est particulièrement notable. En face, leur Esmeralda m’a donné finalement une bonne image de ce pas, que j’avais trouvé bien ennuyant au TCE l’année dernière. Bourdon réussit ce qui n’est pas toujours facile, la danse avec un tambourin ! Et finalement puisque je ne la vois pas dans l’intégralité du ballet, je ne parle pas de la vraisemblance de son rôle de bohémienne.

 

Le couple des jeunes pousses Demol et Bachmann (que je pense n’avoir jamais vue) prouve de nouveau que l’Opéra recèle de nombreux talents dans son corps de ballet. Carnaval à Venise est un pas qui bien que très classique nous montre des aspects d’humour, un peu dans l’esprit des Millions d’Arlequin. Ils continuent à faire leur preuve dans le pas de la Belle qui laisse prévoir de bien belles choses pour les Fêtes de l'année prochaine.

 

 C’est finalement une démonstration du talent des danseurs du ballet et de la méthode d’apprentissage. Pour pouvoir réussir des pas de deux modernes comme Neumeier ou Preljocaj, il faut avoir fait ses preuves dans le classique de Petipa et Bournonville. Démonstration donc réussie ! 

C'était le premier gala de ce type où je me rendais. La formule est étonnante: quelques danseurs viennent danser des pas de deux du répertoire dans des théâtres moins prestigieux que Garnier ou Bastille. Un pas de deux reste pourtant pour moi l'aboutissement d'un ballet, de plusieurs actes qui se sont enchainés. Un pas de deux sans le reste du ballet reste une expérience douteuse. Et la succession de pas de deux aussi classiques que Le Corsaire ou La Belle rend parfois l'exercice un peu longuet.

 

Néanmoins le principal point fort de ce type de soirée et qu'il nous permet d'apprécier les prestations de danseurs du corps de ballet dans des rôles de soliste. Les couples m'ont paru ici très bien choisi, notamment par rapport au titre de ce gala Etoiles d'aujourd'hui et de demain. 

 

Commençons par le couple d'étoiles d'aujourd'hui: Karl Paquette et Isabelle Ciaravola. C'est lui qui est l'organisateur de cette petite soirée, elle, c'est une de mes étoiles préférées. Leur premier morceau est extrait de la 3eme de Mahler, qu'ils ont récemment dansé à Bastille et que j'avais pu voir ici. Un petit rappel de cette superbe soirée mélangeant les corps et les positions néo classiques. C'est pour cette pièce que la musique enregistrée a été la pire, du Mahler en bande son, il y a mieux.

 

Ils clôtureront la soirée avec le pas de l'Abandon du Parc de Preljocaj, ouvrant alors sur la saison prochaine de l'Opéra. Seul pas non classique, il semble amuser quelques enfants neuillisiens de l'assemblée, non habitués à l'absence de pointes sur une danseuse, ou de collants sur des danseurs. Mais ces petits ricanements cessent bien vite. Comme le dit dansesplume, "le parc, c'est diablement efficace." Et oui, que c'est beau. De tous les extraits présentés, c'est celui qui m'attire le plus dans l'ambiance du ballet en entier. La musique de Mozart lance les danseurs dans leurs gestes, arrivant à ce climax qu'est le baiser du Parc, [oui c'est celui de la pub Air France, d'accord] qui réussit à déclencher en si peu de temps bien des sentiments.

 

Une fois ces étoiles passées, que reste t-il chez les autres ? C’est la diversité entre sentiments forts, technique et classicisme.

Le Corsaire ouvre avec un pas de deux des plus classiques qui laisse découvrir les talents solides du couple Bittencourt/Park, mais l’adage ne semble pas tout à fais solide. Les variations s’enchainent pour arriver à une coda plus correcte. La danseuse coréenne est décidément impressionnante techniquement et Bittencourt réussit une prestation correcte. Mais les deux danseurs semblent bien plus à l’aise dans le superbe pas de deux du balcon de Roméo et Juliette. La musique à elle seule permet de se rappeler de toute l’histoire, on est tout de suite plongé dans l’univers amoureux. Un pas de deux qui ne soit pas découpé mécaniquement en quatre parties semble plus naturel dans ce genre de soirée.

Bourdon et Révillion, jeunes lauréats 2011 du prix AROP, sont décidément les jeunes danseurs assurés à qui l’avenir (et les distributions) sourit. La Sylphide nous dévoile leurs qualités de danseurs bien français, avec un travail du haut du corps remarquable. La variation de James est particulièrement notable. En face, leur Esmeralda m’a donné finalement une bonne image de ce pas, que j’avais trouvé bien ennuyant au TCE l’année dernière. Bourdon réussit ce qui n’est pas toujours facile, la danse avec un tambourin ! Et finalement puisque je ne la vois pas dans l’intégralité du ballet, je ne parle pas de la vraisemblance de son rôle de bohémienne.

Le couple des jeunes pousses Demol et Bachmann (que je pense n’avoir jamais vue) prouve de nouveau que l’Opéra recèle de nombreux talents dans son corps de ballet. Carnaval à Venise est un pas qui bien que très classique nous montre des aspects d’humour, un peu dans l’esprit des Millions d’Arlequin. Ils continuent à faire leur preuve dans le pas de la Belle.

C’est finalement une démonstration du talent des danseurs du ballet et de la méthode d’apprentissage. Pour pouvoir réussir des pas de deux modernes comme Neumeier ou Preljocaj, il faut avoir fait ses preuves dans le classique. Démonstration donc réussie !


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